Suite à la réunion de notre relais parisien le 25 mars dernier, à l’ICM, et de l’intervention du Dr Hartmann du Centre de Références SGT à la Pitié-Salpétrière, il convient de faire un point sur les « alternatives non médicamenteuses » pour le traitement du Syndrome.
Ces solutions ne remplacent pas forcement la prise de médicaments, surtout dans les phases aigues de la maladie. Mais elles confèrent au malade un meilleur confort de vie. Elles peuvent être parfois suffisantes, soit dans le cas de malades jeunes, au cerveau encore très malléable, soit au contraire pour des adultes qui gèrent déjà bien leurs symptômes.
La principale de ces solutions est la pratique des TCC (Thérapies comportementales et cognitives). Elles ne peuvent être pratiquées, du moins au début que par des professionnels, généralement psychologues, spécialement formés aux TCC. Après, bien sûr, les techniques apprises peuvent être mises en pratique chaque jour par le malade. Il s’agit en quelque sorte, de déprogrammer les réponses inadéquates du cerveau à certains stimuli. Et, par des exercices de concentration, de maitrise du souffle, et relaxation et d’entrainement mental, de rééduquer les dysfonctionnements neurologiques du sujet, et de maitriser, de plus en plus efficacement, la venue des tics.
Cela sous-entend bien sûr, une adhésion du patient, et comme l’a souligné le Dr Hartmann, une motivation importante.
La réunion du 25 mars a en tout cas démontré que le résultat était assez spectaculaire sur des adolescents, et fonctionnait parfaitement sur des sujets plus jeunes prêts à s’y investir.
Il a été ensuite évoqué les bienfaits de la sophrologie sur les malades Tourette. Par les mêmes ressorts de relaxation dynamique, et de détente physique, avec une volonté de pensées positives, d’images apaisantes, et toujours en maitrisant le souffle, ces techniques apportent aussi un mieux être évident. On pourra trouver sur le site de l’association la professionnelle de la région parisienne qui offre des tarifs très privilégiés à nos adhérents.
Enfin, des adhérents adultes, habitués à gérer seuls et depuis longtemps les effets de la maladie sur leur vie, nous ont parlé de tout le bien être que leur apportait la technique du yoga. Il existe bien sûr beaucoup de « couleurs » différentes dans le yoga et les pratiques peuvent être assez variées, plus ou moins dynamiques, plus ou moins statiques, plus ou moins contemplatives. Il a été cité la pratique du yoga Kundalini, méditation guidée pour découvrir une énergie spirituelle.
On peut dire que toutes ces techniques, quel que soit leur origine et leurs différences, relèvent du savoir lâcher-prise, qui apporte détente et calme à partir d’un souffle apaisé et contrôlé. Quand le sujet est dans cet état de relaxation, il est alors temps de pratiquer des exercices mentaux de contrôle des tics ou des pensées obsessionnelles. Ce qui permet in fine, de ré-équilibrer sans doute certains réseaux neuronaux au niveau des flux qui les animent. Et la bonne nouvelle c’est qu’il n’y a pas d’âge pour pratiquer ces alternatives, le cerveau gardant sa plasticité tout au long de la vie !